La rèvolution domestique

Le but de ce blog est d'inspirer. Parce qu'inspirer et faire rêver est un pas vers l'avant pour ouvrir les consciences. Il est difficile de parler de mode de vie durable, d'écologie, de respect envers la nature sans être cataloguer comme marginal, hippie ou autres termes dépréciatifs.
Pourtant je veux vivre en respectant la nature qui m'entoure et dont je proviens. Et ne pas vivre en marge de cette société de consommation, mais devenir acteur de la réalité qui m'habite.
Chaque individu a le pouvoir de changer sa réalité, de changer le monde destructeur dans lequel on se laisse submerger. Destructeur de la nature mais aussi de l'individu qui souffre de plus en plus, qui ne croit plus en un monde cohérent, qui ne rêve plus.
Ce blog parle de notre choix de vie,
un exemple mais pas un modèle de vie durable, de nos actes quotidiens, de nos activités domestiques. Parce que ce sont ces actes qui façonnent le monde dans lequel on vit. C'est en reprenant possession de ce que l'on mange, de nos réels besoins, de la nature qui nous environne, que l'on se libérera de ce mode de vie néo-liberale, capitaliste, materialiste, individualiste, -iste...
C'est pourquoi la révolution commence chez soi.


Monday 2 March 2009

143 arbres et des bananes

Notre terrain est exposé aux vents, étant nu et bordant un champ à l’ouest, direction dominante des vents et au nord direction des vents froids. Nous avons conçu une haie boisée composée de plusieurs rangées d’arbres plantés en quinconce.


Un brise-vent bien conçu filtre la moitié du vent. L’air s’engouffre et s’élimine progressivement vers le sommet des arbres. On multiplie sa hauteur par 25 pour connaître la zone protégée.


Pour qu’une haie soit un bon brise-vent, il faut qu’elle filtre et freine le vent, qu’elle soit semi-perméable. Il ne faut pas qu’elle soit trop dense et linéaire sinon le vent rebondit et redescend en tourbillons. Elle doit être assez large, composée de plusieurs rangées d’arbres mais aussi d’arbustes interlinéaires pour gagner de la hauteur progressivement et obtenir plusieurs étages. Une bande boisée doit être d’épaisseurs, de hauteurs, de contours variables.



On a donc choisi des arbres de haut jet (hêtre, chêne, frênes, tilleul, bouleau, merisier), des arbres buissonnants maintenus à un étage plus bas en cépée (charme, noisetier), des arbres feuillus (chênes vert), des résineux (pin maritime, sitka), des arbres légumineux (robinier, aulnes), des arbres et arbustes à croissance rapide (olearia, escallonia).





Ce sont des arbres à racines nues en majorité d’essence locale obtenus à travers un plan de reboisement communal (pas cher, en lot de 10). Les racines ont été raccourcies et les pivotantes éliminées. Puis on les a praliné (trempage dans un mélange crémeux à base de bouse et de terre) pour les protéger d’un dessèchement. On a creusé un trou large et assez profond, ameubli le fond à la fourche, additionné de compost, planté le bâton de soutien, et recouvert de terre fine. On a suivi les bons conseils de Pierre notre voisin d’environ 70 ans qui s’y connaît en arbres et est venu nous montré la technique. C’est l’arrosage qui tasse, on commence du tronc en cercles concentriques vers l’extérieur. Au bout d’une semaine il faut rajouter de la terre pour éviter les cuvettes surtout en milieu humide comme chez nous. Puis il faut pailler mais sans que la paille ne touche le tronc de l'arbre.






Notre haie ainsi créée prolonge une haie établie il y a 50 ans composée de fusains, sureaux, pommiers, mûriers, sorbiers, noisetiers qui sert d’habitat à une faune variée.


Une haie doit remplir plusieurs fonctions : création d'un micro climat, extension du bocage, bois de chauffage, habitat pour la faune, fruits comestibles, fourrage pour les bêtes...


L'année dernière pour occuper le sol nous avions planté de la luzerne et du trèfle incarnat. deux légumineuses apportant de l'azote au sol et supprimant par leur domination du liseron qui envahit toute parcelle nue. Les jeunes arbres n'aimant pas la compétition des graminées, il est important d´établir une couverture du sol.

Cet étage peut contenir à titre d'exemple : luzerne, panais, phacèlie, bourrache, myosotis (toutes trois aux fleurs bleues attirant nos précieuses abeilles), consoude (aux racines longues qui ramènent des nutriments à la surface) achillée, capucine, menthe, camomille, lavande (des aromatiques qui déterrent les pestes par leurs odeurs) ....

Là encore plus il y a de diversité plus il y a de chance d´avoir des arbres sains.


Cette année il est trop tard pour planter nos arbres fruitiers. Mais ce n'est que partie remise pour l'automne prochain. Çà nous laisse du temps pour connaitre encore plus notre terrain ( les zone compactes, humides, riches, ombrées), quelles variétés sont adaptées à notre climat ( rien de mieux que de visiter des jardins alentours, Pierre fait pousser un poivrier, un pêcher!!), et de renseigner pour bien choisir des arbres qui donnent des variétés hâtives et tardives, pour rallonger la récolte. Il y a encore de longues heures de lectures en perspective...


1 comment:

polyn said...

Bonjour bonjour!
Nous aimons vraiment beaucoup votre projet et aimerions y participer en temps que wwoofeuses. Nous vous avons envoyé un mail mais tjs pas de réponse snif! L'avez vous eu? Nous attendons impatiemment de vos nouvelles!
A bientot!
Caroline et Pauline (pauline.stemmer@laposte.net)